jeudi 6 octobre 2011

L'ECONOMIE DE LA LANGUE POUR L'EDUCATION FAMILIERE EN LANGUE ETRANGERE:CAS DU FRANÇAIS.



REPUBLICA DE ANGOLA


Universidade agostinho neto

Instituto superior de ciências da educação

Isced - luanda


DEPARTAMENTO DE LETRAS MODERNAS
SECTOR DE FRANCÊS




                             







Titre : L’ECONOMIE DE LA LANGUE POUR L’EDUCATION FAMILIALE EN LANGUE ETRANGERE : CAS DU FRANÇAIS.


AUTOR : NLANDU MASIDI SAMUEL

TUTOR : Professor Doutor PAULO VICTORINO DOS REIS AFONSO




TRABALHO APRESENTADO PARA OBTENÇÃO DO GRAU DE LICENCIATURA EM CIÊNCIAS DA EDUCAÇÃO


OPÇÃO : FRANCÊS

                                                     L U A N D A – 2011



DEDICACES








          Au gré des événements, des circonstances : Nous dédions ce travail à notre être pour la bienveillance et le transport enduré.
          Nous savons gré à notre DIEU (NZAMBI-A-MPUNGU), à notre feu père, ANDRÉ MASSIDI et à ma mère KOLELANTIMA DIMOSI qui sont la raison de notre essence.




















REMERCIEMENTS

         Nous tenons à la gravitation de mœurs pour adresser nos remerciements à tous nos professeurs de l’ISCED Luanda et Lubango.
Nos plus sincères remerciements à Monsieur Victorino Reis qui a accepté humblement la direction de ce savoir à construire.
         A Madame Esperance Peterson, Madame Ana Pita Grós, Monsieur Bukusu Hachim, Monsieur Valentim Maculo, Monsieur Duku de Tshiangolo, Adolfo Zolana, qui avec sagesse, intelligence et rigueur au cours de notre formation à l’ISCED nous ont gratinés de conseils.
          A tous mes condisciples, frères et sœurs qui m’ont apporté le soutient moral, psychologique et financier: Nkandu Maria, Mona Mpanzu, Quifuamono, Claudio Makanda, Masidi Dede Basunga, Madalina Florescu, Vita, Mabanza, Augusto Nsiona, André Nkissi Lundingiki Neto, Dilu Munsi Maria, Alice Beirâo, Kapita Ntamba. 



















SOMMAIRE



INTRODUCTION

CHAPITRE I. –L’ECONOMIE DE LA LANGUE

CHAPITRE II.-LA COMPETENCE SOCIOLINGUISTIQUE

CHAPITRE III.-PRESENTATION DU CENTRE DE REEDUCATION SOCIALE ARNALDO JANSSEN AVEC ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES

CHAPITRE IV.-PRESENTATION DES FICHES PEDAGOGIQUES.

CHAPITRE V.-PROJET LITTERAIRE

CONCLUSIONS

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

TABLES DES MATIERES























INTRODUCTION GENERALE





















 INTRODUCTION GENERALE
1Présentation de la problématique.

            Dans ce travail nous voulons porter à la Connaissance de notre Ministère de l’Education et de la Communauté universitaire dans le monde, la sensibilité de notre part pour le choix de la problématique que nous  proposons d’aborder qu’à notre avis est liée à la situation socio-économique de notre beau pays l’Angola, de la guerre que nous avons connue au cours des décennies passées.
             L’enfant en Angola vit dans une crise alimentaire, une situation de violence scolaire, une perturbation psychologique qui en réalité ne lui facilite pas le développement de la capacité intellectuelle pour son avenir du point de vue éducatif.
             La plupart d’entre eux sont accusée de la sorcellerie et d’autres vivent  dans la rue à cause de situations de guerre civile qui a détruit le pays durant plus de deux décennies.
           Cette question a tenu nos savoirs pour présenter la problématique ci-dessous :


2  PROBLEMATIQUE


             C’est par constatation de l’effet de la crise économique, de la pauvreté au niveau de la population angolaise et la crise de mœurs ou l’anomie sociale qu’est née l’idée de la thématique l’économie de la langue pour l’éducation familiale en Fle.
             Ce rapprochement de l’économie et de la langue est un résultat de notre profonde réflexion sur la situation socio-éducative de notre pays.
             A cet effet Christine Audoux –Lemoine dit, pierre Bourdieu dans ce que parler veut dire, en posant la langue comme un marché linguistique au sein duquel les échanges linguistiques sont aussi des rapports de pouvoir symbolique où s’actualisent les rapports de force entre locuteurs ou leurs groupes respectifs a su démontrer son hypothèse sur deux approches croisées.
             D’une part, en empruntant à la théorie économique les définitions du marché pour l’appliquer à la langue et aux échanges linguistiques.
             D’autre part, en mobilisant les concepts fondateurs de sa théorie sociologique, surement marquée par le culturalisme, pour montrer les jeux et les enjeux du marché linguistique.
             Ainsi, le mécanisme fonctionnel de ce champ est semblable au monde social d’où l’indépendance juridico-linguistique est accaparée par les individus et deviennent des habitus d’une libéralité assurant par là –même aux agents les moyens de jouer au sein du champ (l’économie des échanges linguistiques, Fayard 1982).                                           Nous, en faisant le choix de notre thème l’économie de la langue pour l’éducation familiale en FLE ; nous nous sommes penchés sur la même directive que Pierre Bourdieu, en procédant par une analyse scrupuleuse du mot économie qui est définie selon le dictionnaire universel dans son sens didactique comme : économie privée, publique, mixte. –Economie politique : science (nommée auj. science économique) qui a pour objet l’étude des phénomènes de production, de circulation, de consommation des richesses. Sur ce, notre analyse de la définition ci-dessus nous a amené à faire une confrontation avec la langue.
C’est ainsi que nous interprétons que la langue aussi poursuit les mêmes procédés que l’économie dans sa production, circulation, répartition, et consommation de mots sans pour autant réaliser les bénéfices en numéraires, mais avec la libre pensée de cultures traditionnelles, de  connaissances,  savoirs socioculturels comme aussi scientifique. 
               En constatant les inégalités des opportunités en éducation et la situation du bien être social ; nous avons centré notre intérêt à cette problématique pour agencer les théories  et la politique éducative que poursuit  une nation pour atteindre les objectifs fixés à la formation de l’homme. Il est élégant que l’enseignement du français soit propice pour palier à cette situation.
            La thématique est ancrée à la dichotomie éducation et économie pour démontrer l’apport réciproque de l’économie et de l’éducation au sein d’une famille en particulier et dans une nation en général.
               En tenant compte sur l’effet psychologique de la guerre civile que notre pays l’Angola a vécu au cours des années postérieures et de la crise de mœurs dans la société.
Il est crucial de traiter la thématique en cours du Français pour relever ou faire mention de la compétence sociolinguistique qui serait à notre avis une justification pour la modélisation de la personnalité dans la société du point de vue de l’éthique éducative dans l’enseignement et l’apprentissage du Français avec l’utilisation de la technologie de pointe. Car l’enseignement du français permet aux enfants d’acquérir une ouverture de l’esprit, un développement de la compétence sociolinguistique et socioculturel dès qu’ils sont orientés par de programmes éducatifs appropriés avec différends types de méthodes ( Livre, CD, DVD, La radio, Le journal d’enfant) pour l’économie d’une langue.
                     La notion de la sociolinguistique a aussi une grande importance dans une famille pour mieux éduquer un enfant ; puisque l’enfant au sein de la société est obligé à entretenir une relation avec l’espace qui l’environne, de ce fait son apprentissage de la langue est aussi fonction de son environnement social.
                     Le choix géographique de la localisation de la maison, de son école, du cinéma, etc. Joue un rôle important pour l’éducation et la construction de la pensée cognitive de celui-ci.
                     Les enfants de la rue, comme nous l’appelons à Luanda, ils ont vécu dans la ville au cours de leur croissance physique ; et possèdent en réalité une éducation différente par rapport à ceux qui vivent sous une éducation parentale.
                     Cette différence économique et  de l’expression de ces enfants est le choix de notre problématique.
                      L’importance de l’aspect sociolinguistique dans la problématique que nous proposons développer est liée à la capacité de reconnaitre les marques linguistiques dans la classe sociale des enfants abandonnés, dans la rue, accusée de la sorcellerie et de ceux qui évolue normalement sous une éducation familiale du point de vue sociolecte et idiolecte. Nous nous demandons :
                      En quoi l’enseignement du français serait-il utile à ces enfants démunis dans leur réintégration sociale et dans leur formation socioprofessionnelle ?










3   HYPOTHESES

                Nous avons révélé les hypothèses suivantes pour mener une réflexion approfondie.

               C’est ainsi que nous disions :
-la compétence sociolinguistique serait importante pour la construction de la pensée cognitive des enfants, en leur apprenant les actes de paroles pour leur expressionnisme social, ceux-ci modéliserait leur langage dans l’échange de relation sociale, avec une maintenance du principe de la réciprocité aux niveaux communautaires en considérant l’échelle de valeur.      
 -la compétence sociolinguistique faciliterait à ces enfants d’acquérir un esprit de tolérance, de respect mutuel et de faire un bon usage de la langue dans la société.
 -si, l’inégalité sociale, le manque de l’opportunité éducative et l’accusation des enfants á la sorcellerie sont la cause de la déstructuration sociale et familiale ; nous pourrions les résoudre avec la création de la protection sociale en utilisant l’enseignement du français avec la technologie de l’information et de la communication. Car apprendre une langue étrangère, c’est développer la pensée cognitive et culturelle en aboutissant à un équilibre social et à un épanouissement socioprofessionnel pour une nation.


4   LES OBJECTIFS

           Compte tenu de l’ampleur de compétences sociolinguistiques dans l’enseignement et apprentissage du Fle, nous avons trouvé opportun de présenter des pratiques, méthodes et stratégies pour l’enseignement et l’apprentissage du Fle à ces enfants de la rue et ceux qui vivent sous une éducation parentale à nos communautés municipales.
            Ce travail devra atteindre les objectifs ci –dessous :
                          1-Demander aux parents d’insister à une nouvelle conception de l’éducation des enfants avec le savoir être (avec) du point de vue sociolinguistique dans leur municipalité.
                         2-Faire savoir à notre Ministère de l’Education l’importance de l’économie de l’éducation dans l’apprentissage d’une langue étrangère.
                         3-préconiser une société de protection sociale et des égalités d’opportunités éducatives pour tout le monde.
                         4-Tenir à une démocratisation de l’accès aux savoirs scolaires via les pratiques enseignantes et une actualisation des savoirs liés aux phénomènes de démocratisation qualitative.
                         5-procéder à une analyse progressive en spirale de la situation sociolinguistique Angolaise, de ses liens avec l’école, la famille et la communauté municipale.
                         6-Amener les enfants à découvrir la valeur socioculturelle d’une langue étrangère à travers une culture de loisir.
                         7-Créer des centres culturels aux niveaux des municipaux pour le développement du projet littérature.
                         8-faire savoir aux instances supérieures, la coopération internationale et les organisations non gouvernementales la véritable cause de la déstructuration de la famille et des accusations des enfants à la sorcellerie qui est tant ignorée.

         L’objectif de ce travail consiste à apporter notre contribution à une nouvelle conception de l’éducation de l’enfant avec le savoir sociolinguistique et la formation de la personnalité,  faire rappeler à notre Ministère de l’Education  l’importance de l’économie en éducation ; en même temps nous préconisons une société de protection sociale et des égalités d’opportunités éducatives pour les enfants issues de familles pauvres.


5 Public visé
         Dans ce travail nous visons le public socialement démunis du nécessaire, les enfants, parents et particulièrement les enseignants de cours de langue étrangère.







6  DELIMITATION DU TRAVAIL
         Vue l’importance de la compétence sociolinguistique dans l’apprentissage des langues étrangères, de la formation professionnelle et de l’éducation consciencieuse.
Le travail est délimité comme suit :
-Dans le temps : À durée indéterminée  à cause de l’importance de la compétence sociolinguistique dans le développement de la nation Angolaise du point de vue de la mentalité, la compréhension, la connaissance et la différence des habitudes linguistiques dès l’époque coloniale jusqu’à nos jours.
-Dans l’espace : son espace d’application est sur la ville de Luanda dans la municipalité de Cazenga et Sambizanga.

          Les cinq chapitres développés dans le travail s’articulent de la façon suivante : - le premier chapitre résume la notion de l’économie de la langue.
                               -le deuxième chapitre est consacré  à la notion de la compétence sociolinguistique.
                               -le troisième chapitre présente le centre Arnoldo Janssen et aborde l’analyse et interprétation des données.
                            - le quatrième chapitre est consacré aux fiches pédagogiques.
Et enfin le cinquième chapitre fait référence au projet littéraire.
          Le projet littéraire consiste au juste à développer la compétence sociolinguistique des jeunes aux niveaux locaux et procèdera à la compilation des chansons de la musique Angolaise et sa promotion dans l’enseignement des langues.
          Faciliter l’intégration des Angolais de la diaspora dès leur retour au pays.
Réunir les jeunes dans les activités socioculturelles comme théâtre, les débats, les excursions, les écoles de montagnes, camping etc.…


                       Nous sommes sans ignorer qu’il est difficile de tout aborder dans notre thématique : l’économie de la langue pour l’éducation familiale en Fle, puisque son états des lieux fait mention de plusieurs aspects socio –économique Angolaise.
                     C’est pourquoi nous nous limiterons à traiter le cas des enfants de (dans) la rue, accusés de la sorcellerie, abandonnés par la famille, des enfants sous une éducation parentale et des enseignants de l’ISCED.
                       Notre champ avec le point énuméré ci –dessus fera allusion dans l’aspect économique sur le traitement des flux des enfants à l’éducation, en examinant l’efficacité et l’efficience de l’éducation dans les écoles primaires et dans le centre social.
                  Dans l’aspect éducatif nous analyserons l’apport de la compétence sociolinguistique pour aborder la thématique dans le cadre du Fle.
                            
                 En ce qui concerne :
                        -les marqueurs des relations sociales
                        -les règles de politesse.
                       -l’expression de la sagesse populaire.
                       -différences de registre.
                       -sociolecte et idiolecte.
                                   Etant donné que la compétence sociolinguistique recouvre également la capacité de reconnaitre les marques linguistiques.
 De par exemple :
                           -la classe sociale
                           -l’origine régionale
                           -le groupe professionnel
                                     Nous nous limiterons à analyser le cas de la classe sociale et du groupe professionnel des enseignants, enfants et parents dans l’éducation familiale.
































CHAPITRE Ι
L’ECONOMIE DE LA LANGUE













CHAPITRE I : L’ECONOMIE DE LA LANGUE

               Comme à la coutume de tous travaux scientifiques, dans ce chapitre de l’économie de la langue nous passerons premièrement à définir les concepts clés ; en suite nous citerons quelques auteurs qui nous  ont intéressés comme : Pierre Bourdieu, Dell Hathaway Hymes, William Labov, Emile Durkheim et Gumpers pour égaler l’angle de réflexion théorique et celui de l’incidence pragmatique de ce savoir à construire.
               En ce qui concerne les définitions de concepts, nous avons utilisé les dictionnaires suivants : le dictionnaire universel (Hachette), le dictionnaire de didactique du français (Cle International), le dictionnaire encyclopédique de l’éducation et de la formation(Nathan).

I.1Définition des concepts clés du thème.

              Les concepts dans la science sont des faits diachroniques et non statiques ; leurs évolutions sont d’une époque à une autre. Les concepts de l’économie peuvent être différenciés d’un réseau à un autre suivant l’objectif et l’intérêt de la scientificité concomitante à la réalité sociale, économique et écologique.
              Au goût du jour une complémentarité de notion unissent la discutée pour enlever le quiproquo d’un auteur à un autre ;  à fin de faire sentir à chaque lecteur la substantifique moelle que un concept peut évoquer d’une époque à une autre. De l’époque byzantine à nos jours par exemple la notion de l’économie signifiait simplement une organisation.
              Comme aussi celle  de la langue ; de Saussure à William Labov le point de vue est un écart permis pour éprouver cette substantifique moelle de la linguistique et de la sociolinguistique qui reste indissociable du point de vue complémentaire.

               Quant à l’économie d’une langue, elle est plus profonde qu’une goutte d’eau dans l’océan et de plus secrète pour faire feu de tout bois en utilisant la technologie de pointe. Elle est l’arme par excellence pour l’épanouissement socioculturelle. Sa vaste extension fait l’objet d’étude profonde pour qu’en devenir elle puisse être considéré comme une science à part entière. 


►L’ÉCONOMIE : soin à ne dépenser que ce qui convient ; Epargne dans la dépense. Vivre avec la plus stricte économie. ant.gaspillage, prodigalité.
2. ensemble des faits relatifs à la production, à la circulation, à la répartition et à la consommation des richesses dans une société.
   ►Didactique : Economie privée, publique, mixte. –Economie politique : science (nommée auj. science économique) qui a pour objet l’étude des phénomènes de production, de circulation, de consommation des richesses.
-Économie rurale : science des procédés tendant à obtenir le meilleur rendement d’un sol.-Économie du développement : partie de l’économie qui étudie les phénomènes économiques propres aux pays en développement.
3. Harmonie existant entre les différentes fonctions d’un organisme vivant.
      Encyclopédie → C’est à partir de la renaissance que l’économie politique (l’expression apparait en 1615) se détacha de la philosophie et se préoccupa exclusivement de la création et de la circulation des biens matériels à l’échelle nationale (d’où le mot politique : « de la cité »). Le premier grand traité fut publié en 1776 par Adam Smith vinrent ensuite Ricardo et Marx.
La plupart des économistes estimaient que, dans une économie de marché, si on considère une assez longue période le volume de la production trouve toujours son équilibre, ce qui assure le plein emploi.

En 1936, Keynes montra que les équilibres de sous-emploi pouvaient également être durables.  Les économistes entreprirent alors de déterminer les conditions de l’équilibre général, à l’échelle macroéconomique.
Ainsi la science économique étudie-t-elle principalement les équilibres fondamentaux.
Elle dispose d’un appareil statistique de plus en plus perfectionné et des techniques de la comptabilité nationale.



►LA LANGUE : ensemble de signes linguistiques et de règles de combinaison de ces signes entre eux, qui constitue l’instrument de communication d’une communauté donnée.

              Selon Cuq(Pg147 ;2003), Les investigations de la linguistiques générale et celles de la grammaire des langues particulières, tout comme celles de la sociolinguistique permettent aujourd’hui de poser deux aspects complémentaires du concept de langue, un aspect abstrait et systématique (langue = idiome) et un aspect social (langue=culture).
            Il s’agit, pour ce qui est du premier de ces deux aspects, d’établir, soit par l’observation, soit par l’application d’un modèle théorique, les régularités et les règles de fonctionnement d’un système qu’on postule comme sous-jacent aux productions effectives. La langue est alors conçue comme un système abstrait de signes dont on peut étudier, de façon séparée ou concomitante suivant les théories, l’évolution, les aspects phonétiques et phonologiques, la morphologie, le lexique, la syntaxique, la sémantique. Pour cet aspect de la langue, on peut utiliser le mot d’idiome, comme synonyme désambiguïsé  de langue. Le second aspect, longtemps minoré mais aujourd’hui au contraire totalement valoriser, justifie les travaux de la sociolinguistique.
          Mais c’est dans ce cas, signe de difficulté épistémologique, que le terme de langue lui-même  peut être ambigu : c’est parce qu’il comporte un jugement, manifeste une émotion ou une opinion, bref, une certaine dose de subjectivité, que la linguistique se proposait naguère justement d’éradiquer de son objet.

►L’EDUCATION FAMILIALE : action éducative conduite en famille en direction des enfants, qui se distingue donc de l’action pédagogique mise en œuvre à l’école.














Ι.2 HISTORIQUE DE L’ECONOMIE DE LA LANGUE

              Une étude de référence du conseil de l’Europe sur l’économie de la langue et de l’éducation dans la politique des langues informe en citant Lagear, l’histoire de l’économie de la langue en tant que domaine de recherche en marge de l’économie remonte au milieu des années 60 (conseil de l’Europe, Strasbourg 2002).
              Pendant longtemps, les contributions des économistes à la problématique de la langue sont restées dépourvues de liens entre elles et ce n’est que depuis quelques années qu’est apparue une plus grande interconnexion, les chercheurs se citant les uns les autres plus fréquemment qu’auparavant (bien que cela soit loin d’être systémique ; voir à ce sujet Lagear, 1993). (Idem)

               En outre, les premières études dans le domaine furent le fruit des questions sociales et politiques auxquelles se trouvèrent confrontés leurs auteurs, à savoir la position socioéconomique comparée des hispanophones aux Etats-Unis ou les différentiels de revenu des anglophones et des francophones du Canada, en particulier au Québec.
Il eut trois « générations » de travaux qui marquèrent les débuts de l’économie de la langue (Ibid.).
               La première génération considéra la langue comme un attribut ethnique c’est à dire la langue maternelle rattachait une personne à un groupe particulier, et cette appartenance fondée sur la langue pouvait avoir une incidence (souvent exprimée en termes de discrimination) sur le statut socioéconomique de cette personne, notamment sur ses revenus. Cette approche fut utilisée pour analyser les écarts de revenus entre noirs et blancs aux Etats- unis, ou entre Anglophones et Francophones au Canada.
                 La deuxième génération de travaux est celle qui  considéra la langue comme un élément du capital humain. Cela ouvra la voie à une perspective différente de la langue, favorisant notamment des liens avec l’économie de l’éducation, laquelle se développa dans les années 1960.
                 La troisième génération, en particulier depuis Vaillancourt (1980), envisagea les deux dimensions de manière conjointe.  Les langues n’étaient pas vues comme des éléments de l’identité ou comme des compétences porteuses de valeur marchande, mais comme des attributs linguistiques (incorporés dans des individus) qui exercent simultanément une influence sur le statut socioéconomique des acteurs. (Ibi idem)

                  Une définition suivante fut proposée (GRIN, 1999 : 13) : « l’économie de la langue […]  relève du paradigme de l’économie théorique et applique les concepts et les instruments usuels des sciences économiques dans l’étude de relations où apparaissent des variables […] linguistiques ; elle s’intéresse particulièrement, mais pas exclusivement, aux relations dans lesquelles les variables traditionnellement économiques jouent également un rôle.»(op.cit)

                   Néanmoins,  DUMESNIL  Pierre dit : « rapprocher l’économie de la langue n’est pas nouveau. On peut rappeler que la signification primitive, grecque, de l’économie (formée sur oikos et nomos) comme gestion et organisation domestique est devenue, en latin, pour les romains, simplement organisation (oeconomia), voire bonne organisation.»                                                                                                                                                                                                                                                    En ce sens on peut parler, encore maintenant, de l’économie d’une œuvre architecturale quelconque, de celles d’un tableau, d’un paysage ou enfin d’un texte.
Si, nous pouvons parler de l’économie d’un œuvre architecturale pourquoi ne pas aussi parler de l’économie de la langue ou langue de l’économie ?

                    En réalité il existe un langage économique, juridique, commercial et tant d’autre. L’économie de la langue ne consiste pas seulement a emprunté les théories économiques pour l’appliquer à la langue mais, à démontrer l’ampleur de la langue dans la vie socio – économique d’un pays du point de vue géostratégique, puis dans l’élaboration de la politique linguistique dans de communauté continentale.

                     Dès son essence, l’homme manifeste ses besoins à travers son langage. Toujours est-il que celui-ci ne reconnait pas parfois consciemment son état de besoins économiques plus élevé que d’autres besoins naturels qui se justifient à la longue par sa formation ou sa croissance à une finalité d’accumulation du capital, de richesses ou de bien être social.
L’outil magique pour atteindre ce niveau passe par la compétence de communication langagière.

                   On ne peut pas bien négocier par exemple si, on ne sait pas persuader ses clients ou utiliser de slogans plus stratégiques pour attirer les clients. A part cet aspect économique, il y a tant d’autres aspects aussi importants qui peuvent procurer de l’épanouissement socioculturel à partir de la langue. La musique par exemple, est exutoire ; mais elle est organisée par de sons  combinatoires des clés musicaux qui sont un langage musical. L’homme à partir de la musique consomme de sons parfois pour assurer son équilibre psychologique ou se défouler.
                   Ceci est un bénéfice pour la santé mentale et non économique dans le sens lucratif ou numéraire.
 Dans n’importe quels domaines de la vie ; la langue intervient toujours comme manières de parler, manières de vivre, manières de penser ou moyens des conceptions théoriques pour la construction de savoirs cognitifs dans l’homme.

                   C’est le point essentiel pour l’acquisition de n’importe quelle compétence ; elle sert du sésame pour l’éclectisme des sciences dans un processus de développement, des complémentarités, des approches théoriques et pragmatiques.
                                                                                       



















Ι.3 CONCEPTIONS GENERALES

             En réalité il existe un langage économique, juridique, commercial et tant d’autre comme nous l’avons annoncé bien avant.
 L’économie de la langue signifie tout simplement une organisation de la langue qui se propose à assurer aux êtres humains une formation propice pour son épanouissement socioculturel,  l’acquisition du savoir scientifique et le développement du bien être social.

              Ce qu’au juste présuppose un développement durable de la compétence de communication langagière.
 C’est pourquoi nous avons pensé à titrer notre mémoire sur ce terme enfin de cerner les questions nécessaires qui peuvent nous aider à fonder notre théorie pour un agencement de l’éducation à partir de la langue ; notre attitude du jour au jour exprime d’une façon logique une intention de communication du point de vue verbal ou non verbal.
                Cette façon d’exprimer notre langage peut être réalisé à travers notre culture, notre tradition et notre civilisation. Tous ces facteurs jouent un rôle important sur notre intention de communication et la détermination de notre personnalité.
                  Le tam-tam dans notre tradition africain est un outil important de communication par lequel les hommes pouvaient communiquer des situations liées à leur vie sociale. On pouvait annoncer une fête, communiquer un cas de décès ou de mariage.
                   Le langage dans ce moment est non verbal, mais à travers ce signe la personne ou ceux dont on adressait le message comprenaient facilement de quoi il s’agissait ?  Le message aussi pouvait être transmis d’une façon orale de bouche par oreille ; dans ce cas le langage était verbal.
                    Nous pensons que la définition suivante  correspond à notre attente, c’est ainsi que nous disions que la langue ne pas seulement une combinaison de signes et un ensemble de signes pour la communication d’une communauté linguistique.(Duku de Tshiangolo,cours de sociolinguistique 2007)
C’est aussi un esprit qui exprime une intention, une idée, une façon d’être : la joie, la mélancolie, le développement, la bonté, la confiance en soi ; c’est ainsi que dans l’anthropologie communicationnelle Dell Hathaway Hymes (1927) dans sa perspective envisage le langage en acte verbal et non verbal au cœur de l’analyse sociolinguistique. B. Juanals et J.M noyer cite Hymnes en disant :
                  Cette «ethnographie de la parole», qui est sur la même longueur d’onde avec William Labov  posa la centralité de la variation dans l’étude du langage et fit de la pragmatique le présupposé de toutes les dimensions linguistiques.
                    Alors que GUATARI  dit, communauté et individu sont en Co – détermination réciproque, dès lors que sens et syntaxe de la langue ne se laissent pas définir indépendamment des actes de la parole qu’elle présuppose (DELENZE, GUATARI, 1981 : 81). (Idem.)
                    L’étude du langage, envisagé comme comportement social et culturel, évolue d’une ethnographie de la parole à une ethnographie de la communication. (Ibid.)
                    Des approches théoriques et méthodologiques, s’appuyant sur des analyses de terrain ouvrent la voie à une pragmatique et à une anthropologie communicationnelle. (Ibi idem)



Ι.4 L’EDUCATION FAMILIALE

                     L’éducation familiale doit traiter de l’aspect de la langue sur l’acte de parole et le comportement socioculturel des enfants en générale ; de la rue, accusés de la sorcellerie et ceux vivant sous une éducation parentale.
                     Nonobstant, la question de niveaux de vie économique de divers parents et leurs niveaux de formation lesquels serait à notre avis la question centrale de l’indifférence sociale entre temps que l’intérêt des économistes pour l’éducation est né des interrogations sur le rôle de la qualité du facteur travail dans la justification de la croissance économique.
                       L’accroissement quantitatif des facteurs productifs (terre, travail, capital) ne pouvant rendre compte à lui seul de la croissance économique, l’écart observé fut attribué au progrès technique et à l’élévation de la qualité des formations. Si ces travaux traitant des relations économiques globales (macroéconomiques) connaissent aujourd’hui un regain d’intérêt notable (avec les analyses) de la  croissance endogène.
             L’économie de l’éducation s’est principalement constituée, autour de la notion de capital humain, à partir de l’examen des comportements individuels (microéconomique - Encyclopédie de l’Education et de la Formation (Nathan 2000).

              En dehors de l’intérêt des économistes pour l’éducation ; l’idéologie linguistique[1] de l’économie à un caractère socioculturel à travers de son influence civilisationelle, une langue peut assumer une position prépondérante face à d’autres langues et propager une acquisition de la compétence sociolinguistique à la communauté qui la parle, même dans un statut de langue seconde. L’exemple de l’anglais est notable en Europe  et en Angola.

              La façon de s’habiller, d’être  du  peuple américain a influencé le comportement de jeune angolais. Le boxer Rebel et la musique Rap par exemple. Cette éducation s’est facilement propagée aux niveaux des actions dirigées d’une stratégie globale de l’éducation familiale aux moyens de medias à partir d’une idéologie linguistique.

              L’idéologie linguistique de l’économie de la langue ne se limite pas seulement à un caractère socioculturel, elle a aussi une dimension économique et juridique dans la régularisation du statut d’une langue pour les entreprises qui visent à contraindre d’autre langue pour une concurrence déloyale.
              Cette dimension économique et juridique doit faire l’objet d’une protection de l’Etat en Angola et doit essentiellement se baser sur la futurologie pour assurer le bien être social de la population.
               Le plus important est de savoir quel espace économique existe-t-il entre une langue et la relation de consommation de biens alimentaires aux niveaux de famille pour l’apprentissage d’une langue aux niveaux de l’éducation familiale.
                Ceci est seulement possible à partir de données statistiques de relations économiques bilatérales entre deux Etats différents.
                Jean Claude Beacco professeur à la Sorbonne nouvelle écrit :« Cette idéologie linguistique fondée sur un principe d’économie, et souvent mise au service de l’économie, se propose de réduire les coûts de la diversité des variétés linguistiques humaines : coûts d’apprentissage, de traduction, difficultés de compréhension mutuelle…elle est aussi à la source de politiques nationales pour lesquelles l’emploi d’une langue commune et homogène assure la fluidité du marché national, en particulier du marché du travail, et assure un maximum d’efficacité à l’Etat. Cette économie des langues tend á justifier les entreprises tendant à contrecarrer la diversification linguistique.»
            L’idéologie linguistique est libérale bien qu’elle cherche à réduire les autres langues pour assurer l’hégémonie d’une seule langue dans un système unilatéral.
            Ce caractère hégémonique, d’un modèle culturel national en modèle mondial en vrai dire consiste à réaliser le destin cosmopolite de l’essence humain.
             L’homme est loin de la pensée divine pour accomplir le destin  du créateur.
  Du jour au jour surgissent de mots nouveaux et d’actes de paroles aujourd’hui nous embourbe dans une inflation linguistique.
                                                    
             Cette inflation linguistique ne trouve pas seulement d’écarts dans le langage comme aussi dans le comportement social des individus au sein d’une communauté linguistique suite à une différence de la trame urbaine entre les zones de bidonvilisations et les zones urbanisées aux niveaux de familles.
              L’éducation familiale pour l’apprentissage d’une langue consiste à fournir les outils de moyens linguistiques aux enfants à partir des actes de paroles pour développer leur compétence de communication langagière. Ces moyens linguistiques doit être accompagner des matériaux propices pour l’apprentissage suivant l’évolution technologique ou d’un cadre préconçu aux niveaux de communautés continentales comme celle de cadre Européen de référence de langues.
Dans notre pays, il s’avère nécessaire de créer une protection sociale pour atteindre cet objectif au détriment de crises de mœurs et déstructurations familiales.
                 A cet effet, l’inflation linguistique révèle trois grandes caractéristiques qui peuvent être notée du point de vue : économique, social et politique.
                 L’éthique éducative d’une nation peut être mesurée à partir de ses indices d’idiolectes, sociolectes et géolectes.
Dans notre vision l’inflation linguistique laisse d’être une prolifération de mots pour faire place à une gangrène  qui rendrait un pays en moule et sa propre culture quant il y a une crise de mœurs.
                 « Le projet d’étudier les relations existant entre société et langue se trouve, en France, dans la pensée sociologique d’Émile Durkheim, aux États unis dans l’anthropologie de Frantz Boas et Edward Sapir, en Grande-Bretagne chez Brawislaw Malinowski et chez John Kupert Firth les travaux établissant une relation entre la structure et les fonctions d’un langage en acte s’inscrivent en particulier dans la continuation de B.Malinowski qui, au cours de ses enquêtes auprès de Mélanésiens dans les îles Trobriand, avait désigné par «fonction pragmatique» (en distinguant la narration de l’action) le rôle du langage décrivant les actions de la vie quotidienne» (Gumpers, Hymes, 1972).(Op.cit.B.Juanuals,J.M.Noyer Pg2-2007)
                 Comme John j. Gumpers avait présenté des paradigmes de recherche en identifiant de grands axes, parmi lesquels une typologie des situations de langage qui combine des recherches empiriques sur les habitudes verbales des groupes humains, des problématiques liées à la diversité linguistique (bilinguisme, multilinguisme, diglossie, bi dialectalisme, multi dialectalisme). (Idem)
                  Nous dans ce cadre nous sommes identifiés dans le bilinguisme, la diglossie, bi dialectalisme au sein de la communication linguistique Luandais dont le point de vue de comportement discursif serait le plus  dangereux au niveau  social que nous dénommerons de crise de besoins sociaux de la langue ou inflation linguistique.
                  Des travaux de terrain et des études comparatives menées sur les usages langagiers Luandais dans le cadre de nos enquêtes et observations ; nous amène a posé des axes techniques et méthodologiques dans le discours entre différente grande  type de communication.
 Parmi ces communications : la communication présidentielle, parlementaire et électorale.
                  Notre diapason de réflexion s’encorde avec dell Hymnes en ce qui concerne l’objet d’étude de la langue.
 B.juanals, J.M.Noyer écrit :« l’objet d’étude de D.H.Hymes est la langue en acte, son utilisation et ses variations à l’intérieur des collectifs ; il s’appuie sur l’observation et l’analyse des relations entre les usages de la parole - les «actes de discours», la parole en tant qu’action –et les structures sociales il plaide en faveur d’une linguistique socialement constituée.
                   La conséquence d’une telle option est de ne plus s’en tenir à la grammaire comme cadre de description, de l’organisation des traits linguistiques, mais de prendre en compte les styles de parole, les façons de parler des personnes et des communautés. (Hymes, 1984 : 20) (op.cit)
                   A partir des travaux  de D.H.HYMES et de W.labov (quelles que soient leurs différences), la linguistique est posée comme une pragmatique  sémiotique ou politique, comme une instance d’effectuation des conditions du langage dans un champ (social, anthropologique...) spécifique. »(Idem)


CONCLUSION PARTIELLE

                   Dans ce premier chapitre de l’économie de la langue nous avons vu que les concepts de mots fait l’objet d’un certain nombre des réseaux indéterminés et que l’économie d’une langue a une importance fondamentale pour le développement du savoir socioculturelle et d’une nation en générale.

                    Sur ce, la différence de la trame urbaine est aussi importante pour distinguer le comportement verbal et non verbal au sein d’une communauté linguistique. Son importance tient à une protection sociale pour éviter la crise de mœurs au sein d’une société.
                    Enfin, l’économie de la langue est un atout nécessaire pour la construction de savoirs scientifiques, de l’organisation sociale, de l’écodéveloppement, et de toute autre activité sur la question de l’œcoumène.

                    C’est un champ important pour la régularisation de la langue, en ce qui concerne l’expression orale, écrite, imagée ou de registre familier. Elle traite non seulement de l’organisation de la langue du point de vue de l’expression mais, dans un contexte global au niveau de la microstructure et de la macrostructure dans une vision socio – économique.




[1] L’idéologie linguistique : ensemble des politiques visant à définir les marchés linguistiques du point de vue géopolitique et juridico constitutionnelle pour l’épanouissement démocratique, la promotion de langues et l’évolution socioculturelle.